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L’Oreille de Moscou
L’Oreille de Moscou
15 novembre 2007

Matteah Baim "Death Of The Sun"

l_535ed6c34f9356783d89102f6651ccdflabel / DiChristina Stair Builders

distribution / Revolver

contact / Matteah@myspace.com

dispo / 1


des mots // du son


Que ce soit sur le Desert Doughnuts des Metallic Falcons au sein desquels elle officiait en compagnie de l'amazone Sierra «Cocorosie» Casady, ou aujourd'hui à l'écoute de ces 9 chansons spleenétiques, Matteah Baim apparait d'ores et déjà comme une figure féminine qui artistiquement en impose. Une bonne nouvelle dans un univers musical encore bien testostéroné.

Pleine de cette douceur cotonneuse qui ne guérit pas forcément les blessures (River annonce la couleur), elle fait l'effet d'une fleur noire dans le désert, ardente (l'aérien Wounded Whale) jusqu'à l'essence même du doute qui flotte dans des chansons bien loin de n'être qu'à l'eau de rose (Who Loves).

Cette fille chante en fait comme elle doit le faire depuis toujours : on l'imagine sans problème, petite, s'essayer dans son jardin au refrain de Michael, Row the Boat Ashore (célèbre spiritual ici en reprise fantomatique). A la petite nuance près qu'elle est cette fois-ci accompagnée de quelques amis de confiance - Devendra Banhart, Jana Hunter, Rob Doran et Butchy Fuego des fêlés Pit er Pat. Une belle troupe qui tout en diversifiant la palette sonore proposée, jouent à cache-cache avec elle, en essayant de ne pas trop en faire.

Il est clair, que d'écoute en écoute, malgré un accès camouflé, vous finirez par plonger dans ces morceaux d'un romantisme éblouissant. Autant de jalons déposés au fil d'une promenade en apesanteur totale (Seven Stars remarquable à ce titre) durant laquelle, embarqués volontaires, vous vous laisserez d'abord envaper d'une tristesse palpable (le post-rock sombre de Dark Ship) pour finir, remplis d'espoir, tiraillés entre la volupté des sensations et la précarité de votre désir (le surprenant Up is North teinté au rock à la Crazy Horse).

Si Death Of The Sun peut, comme parfois ces huiles apaisantes, brûler la peau et les yeux, ce 1° opus imprègnera malgré tout vos longues soirées d’hiver d'un doux parfum organique et singulier. Essentiel en somme.

(chronique disponible aussi chez nos amis de VoxPop Mag)

 

 

 

des images


 

 

 

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