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L’Oreille de Moscou
L’Oreille de Moscou
29 novembre 2007

Manipulators "s/t"

manipulators

label / Ozore Age Records

distributeur /  P.I.A.S.

contact /  ozore@myspace.com

dispo / 1

des mots // du son


En s'attelant à un style - le Dub Electro - qui n'est pour ainsi dire plus tout jeune, et qui surtout est passé entre pas mal de mains depuis l'avènement du III° millénaire et les 1° bombes Növö-Dub des Zenzile, Improvisator Dub et consor, les Manipulators n'ont certainement pas choisi la voie d'expression la plus valorisante.
C'est clair que se retrouver dans le même panier que tous ces pionniers d'une scène hexagonale devenue référente en la matière doit vous coller une certaine dose de pression et une obligation tangigle de résultat. Autant de contraintes psychologiques dont la sortie d'un premier album, évènement déjà chargé émotionnellement, se serait bien passée.

Mais, dès les premiers skanks, on sent que les Reimois vont tenir la marée et plus si affinités. Plus que celle des suiveurs, Les Manipulators arbore bel et bien la classe des grands étiquetés "dub à la française".

Plus qu'un florilège de citations de ce dernier - même si Opus Incertum du High Tone revient en mémoire ne serait-ce que pour la limpidité et la puissance dynamique de la production de cet album éponyme - nos Manipulateurs ont réussi à inoculer au genre quelques innovations notables. Innovations qu'ils ne sont d'ailleurs pas les seuls à porter - les normands du Guns of Brixton sont à mettre dans le même sac. Ainsi ils ont pris le parti de monter plus haut le mur de guitare, et de plonger leur réverb et leur basse dans le charbon , le cambouis, le Noir.

Véritables Blade Runner du dub, leur première réalisation est notablement plus dark, plus souterraine et minérale même, que celles de leurs pairs. Très compact cet album est pourtant parsemé d'ambiances à géométrie plus que variable, on passe sans crier gare du dense et aride Saitok, au plus emballé et progressif Murder Night en passant par le groove visqueux et vicelard teinté à la Wild Bunch bristolienne de Tenbu Horin (avec la voix magique de Sister Nadia, un modèle du genre !!).

Cet album n'est [Jarring]effectivement pas arrivé de nulle part, mais reste un très beau premier geste personnel. Et quand on sait qu'un nouveau mixage - celui-ci est l'oeuvre de Yan Titelein - est prévu pour la fin d'année par D.C. (the Dub Creator, proche de Sister Nadia au sein de leur label Asaiah records, et des mythiques King Shilo et Idren Naturals), il y a des chances qu'il faille changer de braquet et passer du comparatif au superlatif. A bon entendeur salut !

des images


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