David Mead "Tangerine"
label / Minimum Music
distributeur / Differ-Ant
contact / dmead@tallulahmedia.com
dispo / 1
des mots // du son
Au fur et à mesure qu'elle se répand, la mode du retour en indépendance d'artistes largués tombés par les majors - pour des raisons plus ou moins fallacieuses allant de la faillite pure et simple à la cupidité non feinte - nous remplit d'une joie d'autant plus grande que l'intéressé est du calibre de David Mead (viré par Sony) et qu'il a signé par le biais de sa structure Tallulah Media chez nos chouchous de Minimum Music.
Avec Tangerine, l'américain signe 12 titres d'une clarté impressionnante marqués du sceau de cette pop qu'on apprécie par dessus tout pour cette érudition qui sait s'imposer sans prétention ni esclandre. Une musique qui une et indivisible rend plus qu'un hommage à cet art précieux du songwriting, geste devenu rare de l'orfèvre qui cisèle ces diamants que sont les mots et les mélodies sans présumer de la taille à venir de l'écrin.
Mead agence ainsi des ritournelles suspendues ( Hard To Remember) et sucrées (Chatterbox) aussi bien que des lieds lumineux (Reminded#1) à d'incroyables nébuleuses orchestrées (Suddenly a Summer Night un brin sirupeux et le dynamique Hunting Season) aux anfractuosités jamais alambiquées (le piano-voix parsemé de cordes du final Choosing Teams). Le tout avec une telle facilité, qu'entre joaillerie alchimique et sorcellerie notre cœur balance (le soulfull Hallelujah I Was Wrong en est une des causes).
Tangerine est un disque qui réussit le tour de force de poser son assise sur les contours de ces prédécesseurs pour finir par les surpasser, mettant en jeu un univers hautement classieux qu'on ne rêvait que de soupçonner et qu'on tient aujourd'hui entre nos mains. Et cerise sur le gâteau, une magistrale danse mise à un bon nombre de directeurs plus boursicoteurs qu'artistiques.
des images