A.O.K. "If You Don't Buy This Cd..."

label / Ill-Legitimate Records

distributeur / Import

contact / aok[at]murdochspace.com

dispo / 1

des mots // du son

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Quand certains se targuent, sous couvert d'une pseudo légitimité bien nécrosante, de financer  leur rap - si on peut  encore appeler  ainsi ces purs accès débiles de mythomanie - en dealant et escroquant le pékin, Omar "A.O.K." Mouallem ose annoncer une autre couleur et dit avoir pu réaliser son premier album ,  If You Don't Buy This Cd, The Terrorists Win, en ayant vendu des bouquins. Les siens qui plus est.

On sent bien là le fossé béant qui se creuse entre les différents protagonistes du "game" et surtout la singularité de l'approche de Assault Of Knowledge. Une touche toute particulière qui au-delà d'un slogan promotionnel, se retrouve en terme de contenu dans l'ensemble de ces douze titres denses, soudés par une production bien roots, rugueuse même , aérée de quelques samples soulfull pitchés (Walk Like A Man) qui viennent dynamiser  des lyrics donnant intelligemment dans la satire (Hip Hop à La Mode) et l'ironie comique (l'hilarant The Hood Samaritan) tout en ne perdant jamais de vue l'importance d'un message porteur d'une certaine conscience éthique.
Passant outre la facilité de la caricature à outrance, méthode surfaite et galvaudée quand il est question de porter haut et fort des idées percutantes que l'on souhaite  persuasives (le très pédagogique Freedom Is A State Of Mind), ce Libanais d'origine, basé à Edmonton ( Canada), jeune MC de 23 ans - dont la moitié à rimer et gratter du papier -  nous confie ici son cheminement personnel dans une vie où ses racines, la religion de ses aïeux et l'histoire de son pays occupent une place prépondérantes.

Un morceau illustre cela parfaitement, The Cedar Seed qui, certes produit à l'emporte pièce (pour ainsi dire non produit, en fait) en dit plus en quelques mesures que nous en des décamètres de signes, sur ce personnage qui mérite bien qu'on y consacre une oreille ou deux. A suivre évidemment.

(Retrouvez cette chronique chez nos amis de Live In Marseille)

des images

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