Alina Simone "Placelessness"
label / Travelling Music
distributeur / Id.
contact / Alina[at]murdochspace
dispo / 1
des mots // du son
Alina Simone, une amazone à l'âme slave exilée à New York. Une fille qui a du caractère. Il en faut pour empoigner de tels textes et assurer le combat avec de telles musiques, munie, avant toute chose, comme seule arme, de cette voix, véritablement contondante, aiguisée comme un rasoir, capable de lacèrer l'air et les mots de titres certes secs comme des triques, mais portés par un souffle presque épique (Pacifica), du moins animés par la vie qui frappe aux tempes de leur interprète (le magnifique Black Water).
Peut-être que la surprise n'est pas le premier des arguments qui vient à l'esprit à l'écoute de ce Placelessness - le fan de name dropping voudrait que l'on cite les Cat Power, Shannon Wright, PJ Harvey et autres délurés écorchées vives, étiquettes de rigueur quand une femme empoigne sa gratte et ses nerfs à bras le corps - mais, à vrai dire, la puissance et la sincérité qui en émanent n'en ont pas spécifiquement besoin pour vous éclater à la gueule (Saw Edged Grass).
Tendue (Riot Act), à peine contenue (le suave Swing), la rage de la donzelle vous tordra les tripes, et si les frissons qui vous parcourront la colonne ne vous ont pas terrassé (résistez donc à Refugees pour voir), c'est que vous êtes enfin prêts à embarquer.
Là où elle ira, vous irez. Et ensemble on reviendra, c'est promis.
(retrouvez cette chronique chez nos amis de VoxPopMag)
des images