Dame Satan "Bridges & Beaches"
label / Ghost Mansion
distributeur / Import
contact / DS[at]murdochspace.com
dispo / 1
des mots // du son
Une bonne petite cure d'acide lysergique, voila ce que nous proposent les gars de Dame Satan.
C'est clair que l'ergot de seigle c'est leur péché mignon à ceux-là.
Sans abus, hein attention pas d'embrouilles; juste assez bien dosé pour
sortir leur folk du marécage, suffisamment pour l'accrocher dans les
nuages (Dawn & Delta).
Beaches and Bridges n'est rien
d'autre que ça, une lente montée droguée certes, mais goûtes, c'est de
la bonne Tonton. Des colonnes d'air en mouvement perpétuel dans vos
enceintes (Oregon Trail).
En dix titres, les Dame Satan
- leur nom est celui d'un bombardier U.S. de la Deuxième Guerre
Mondiale (!) - font la preuve d'un grand savoir-faire. Maîtrisant
l'électricité de leur fièvre , leur chant migre de phases capiteuses
(l'habité Gangster Hustler et son banjo) et sombres vers des
incantations quasi chamaniques, prises dans la lumière, cerclées d'une
lucidité crue et exacerbée.
Et l'apport de la voix diaphane de Paula Frazer, ex-Tarnation, invitée de luxe sur Country Thief, en remet une couche dans le psychédélisme de situation, transportant le groupe dans les décors d'un western mystique, genre El Topo. Et là on dit, yeaaaah !
(retrouvez cette chronique chez nos amis de Live In Marseille)
des images