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L’Oreille de Moscou
L’Oreille de Moscou
12 septembre 2009

Le Freylekh Trio & Goulash System "s/t"

visugoulashcadrelabel / Metisse Music

distributeur / Mosaic Music

contact / LFT[at]murdochspace.com

dispo / 1


des mots // du son


L'esthétique des musiques de l'exil n'est pas juste une formule ou un effet de verbiage à sensation. Elle existe. Alliant un goût certain pour les économies sonores et la générosité des expressions passionnées et passionnantes.

Oui, les hommes et les femmes déracinés jouent à la fois avec trois fois rien et avec tout ce qui fait qu'ils existent, bien vivants et debouts. Le Freylekh Trio porte haut les revendications de cette esthétique de l'exil.

Revenu aux affaires musicales cette année, c'est sous la forme d'un collectif protéiforme et cosmopolite - le Goulash System - qu'ils reprennent les chemins de traverse menant à nos esgourdes. On retrouve ici des musiciens français, klezmer, tsiganes, américains, hongrois, camerounais, serbes, roumains. Tout ce beau monde s'est croisé à Paris. Certains étaient de passage, d'autres là pour la vie. Et de la vie on peut dire sans se manquer que ce disque en déborde.

A l'unisson ils clament leur joie d'avoir traversé ensemble l'univers poétique qu'est cette drôle de ville. Un lieu étrange où leur imaginaire et toutes ces sonorités arrivant des quatre coins du monde parviennent à évoluer en harmonie.

Si Le Freylekh Trio dirige la manœuvre, c'est calmement qu'ils laissent courir une musique plurielle que rien ne semble pouvoir contenir. Ni la capitale, ni la Terre elle-même, toutes deux trop exiguës pour cette amalgame d'émotions pures, bombe à défragmentation sentimentale qui saute d'impros en thèmes traditionnels, de bruits de métro en boucles électroniques.

De ce voyage idyllique en "Onirie", ce sont les couleurs et l'ébullition des quartiers populaires et pluri-ethniques de la Ville Lumière qui éclatent au grand jour et par la même occasion explosent nos gueules ravis. Alors, ne boudez pas votre plaisir, suivez donc le guide. Un brin de tourisme ça décoince, promis ! Même à Paname.

(retrouvez cette chronique chez nos amis de Live In Mars')

des images


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