Amolvacy "A La Lu La"
label / Ultramarine Rds
distributeur / Id.
contact / A[at]murdochspace
dispo / 1
des mots // du son
Si vous supportez les premières mesures de ce
disque extra-terrestre, soit une longue phrase d'improvisation de cordes
frottées, accolées à des imprécations torturées d'une voix féminine ,
elle-même soumise à un flot de percussions tout à fait archaïque et
bordélique, c'est que vous êtes prêt au voyage proposé sur A La Lu La,
dernière sortie chez Ultramarine Records des allumés New-Yorkais d'Amolvacy.
Pas vraiment punk, mais franchement marqué du sceau D.I.Y. , très
théâtral et pour tout dire carrément expérimental, ce trio infernal issu
de formations toutes aussi diaboliques - No-Neck Blues ou Volcano
The Bear, pour ne citer qu'elles - a charpenté de courtes pièces
échevelées et tribales avec semble-t-il tout ce qui lui est passé entre
les mains, et surtout les oreilles.
Avec une idée saugrenue à la seconde, cette musique élucubre et habitée,
totalement étudiée pour la scène, ça s'entend dès les premiers
instants, s'avère être logiquement, pour peu que ce terme ait encore un
sens chez ses fondus, de l'ordre de la performance.
Et ce, qu'il
s'agisse des incantations d'écorché de Sheila Donovan-Moore,
fraîchement débarquée du Laboratory Theatre Group de la Grosse
Pomme, une voix qui risque de marquer quelques unes de vos prochaines
nuits. Comme des incessantes vagues soniques propulsées par ses deux
comparses , sorte de rites chamaniques d'un autre âge faits d'embardées
de cordes dissonantes sur lit de guimbardes bancales, de roulement de
batterie , brûlant ressac lancinant et on ne peut plus aliénant.
Véritable expérience sonore, A La Lu La n'est pas ce qu'on peut
appeler un disque de tout repos. Mais simplement à part, et foutrement
excitant, oui ! On ne va pas s'en plaindre, loin de là.
(retrouvez cette chronique chez nos amis de Live In Marseille)
des images
Amolvacy from Grrrnd Zero on Vimeo.