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L’Oreille de Moscou
L’Oreille de Moscou
25 juin 2010

Lunt "Switch The Letters"

Lunt_switchtheletterslabel / We Are Unique !

distributeur / Id.

contact / L[a]Weareunique

dispo / 1


des mots // du son


Avec ses mélodies subtiles et ses mots froissés, la musique de Lunt revient sous la lumière. Enfin !

Absent des bacs depuis trop longtemps, mais actif au sein de son label - le bien nommé We Are Unique ! Records - autour d'artiste comme Angil (présent derrière les fûts sur ce disque), B R Oad Way, Half Asleep ou Zero Degré, Gilles Deles
marque d'un grand R son retour aux affaires.

Avec ce Switch The Letters, il nous évoque le calme âpre et sec qui règne après la reddition. Pas tellement que cette musique ait renoncer à relever la tête, chacune de ces chansons reste ici un acte de courage résolu et combatif, rien à redire là-dessus. Mais disons que les titres de Lunt avancent comme courbés, voûtés par le spleen, explorant l'incommensurable panel qui court du noir clair au noir foncé (à l'instar d'un artwork de la même veine).

Voici donc neuf titres qui composent une mosaïque à la carnation embuée, comme les pupilles par le chagrin. Un florilège d'après tempête qui, nimbé de mélancolie, échappent malgré tout à la laideur des exercices mielleux d'auto-flagellation les plus faisandés. Bien mieux qu'une réussite donc, ce disque relève de l'exploit !

Clairement, Lunt parvient ici, par sa maîtrise de la navigation en eaux troubles (génial Split My Body) à dompter l'écoulement lancinant des sentiments qu'il génère chez l'auditeur - compétence trop souvent dévolue au rock indé US - nous rappelant les meilleurs ébats de Michael Stipe et Peter Buck au sein de R.E.M.. Avec en supplément d'âme, la prouesse, à travers de si fragiles constructions, de défier sans cesse la gravité. Excepté peut-être celle lacrymale qui avec l'enchaînement de titres bouleversants comme The War Zone et Sparks & Darkness (My Bloody Valentine) ne peut sincèrement être combattue. Beau à chialer ! Et ouais, on ne peut pas gagner à chaque coup non plus !

(retrouvez cette chronique chez nos amis de Live In Marseille)


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