Angil & The hiddentracks "The And"
label / We Are Unique Records
distributeur / Id.
contact / A[at]murdochspace
dispo / 1
des mots // du son
Comme souvent on reste sans voix devant la
musique d'Angil, érudit pop tombé très tôt dans la bassine de
songwriting. En clair, quand ce prodige sort une nouvelle galette, on
s'y jette corps et bien. On replonge ! Sans calculer outres mesures les
conséquences, ni même essayer de relativiser quoique ce soit. Un truc
qu'on fait pourtant assez souvent, surtout lorsque la dithyrambe des
maisons de disques tentent de nous transformer des vessies en halogène.
Mais non, là rien de tout ça, on plonge, point barre . Pourquoi ? Et
bien déjà primo parce que la maison en question c'est We Are Unique
Records, et comme son nom l'indique elle n'a pas tellement de
concurrent. On peut leur faire confiance, chez eux on y voit comme en
plein jour, pas besoin de loupiotes.
Et secundo, on fonce surtout parce que dès la première écoute, on
l'entend nettement la liberté de ton, le classieux du verbe, ce petit
supplément d'âme qui vous titille les synapses. Si, si je vous assure !
En gros, The And, c'est onze titres pour neuf invités : huit
chanteuses - entre autres Françoiz Breut, Laetitia Sadier
de Stereolab, Emma Pollock des Delgados... - et un
chanteur - Jim Putnam des Radar Bros. . Angil et ses Faces
Cachées ont bel et bien décidé de partager.
ATTENTION !! MESDAMES & MESSIEURS ...AUJOURD'HUI c'est PORTES
OUVERTES...y'en aura pour TOUS LES GOÛTS !!
Et du goût, y'en a à revendre chez eux. Prônant l'agencement tous
risques plutôt que le confort de la formule toute faite, ils n'hésitent
pas à brouiller les pistes, bariolant leurs mélodies de couleurs intimes
ou leur coulant les pieds dans un bloc de béton. Imposant une
contrebasse ici, poussant les portes d'un bastringue hip-hop par là-bas.
Et se foutant du tiers comme du quart de cette engeance populaire qui
voudrait que, comme condition sine qua non de réussite, la cohérence
d'un disque soit incontournable.
Certes, c'est un peu le bocson sur The And, y'a du monde au
balcon, mais regardez, tous sont bien sapés, propres sous eux, donnant
le meilleur d'eux-même, se transcendant pour tout vous dire.
Alors si le cadre rassurant du précédent Ouliposaliva, où le concept prenait le pas sur
l'ambiance - avec force à propos, pas de soucis là-dessus -, si ce cadre
donc fait ici défaut, sachez que les plaisirs sont ailleurs. Dans une
musique plus instinctive, directe, organique. Une musique qui adore
taquiner l'auditeur, hésitant entre l'eau et le feu, l'opium et
l'adrénaline. Mais qui finit toujours par trouver une terre
d'asile...Bang ! Bang ! En plein cœur !
Ah bé oui, on vous avez prévenu...on a replongé !
(retrouvez cette chronique chez nos amis de Live In Marseille)
des images