Zea "The Beginner"

label / Makkum Rds

distributeur / Konkurrent

contact / Z

dispo / 1


des mots // du son

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Zea kiffe l'Afrique. L'Éthiopie surtout. Et ça s'entend. Ça se comprend aussi. Aux manettes de ce projet, c'est le Hollandais Arnold De Boer, l'actuel frontman de The Ex, remplaçant de Sok parti vers d'autres aventures. D'abord en duo, il se retrouve seul sur ce disque, The Beginner, où il envoie une techno-pop cosmopolite, très rock dans ses entournures et au final relève d'une fascinante énigme : comment fait-il pour foutre un tel bordel à lui tout seul. C'est déroutant !

Sans blaguer, ce Zea est un cas. Et son disque est au diapason.

Sorti d'une première écoute, les oreilles encore frétillantes de tous ces sons agencés suivant les préceptes D.I.Y. immémoriaux - ouais à l'arrache c'est ça ! - on aurait pourtant tort de le ranger dans le carton des bricolos arty, un carcan bien trop étriqué pour ce genre d'expérimentations. Voilà un disque, qui s'il est attractif, parce que profondément mélodique, rythmiquement habité - l'Afrique, la Vieille Europe s'y télescopent allègrement - et carrément bluffant, il est aussi un grand disque pervers, capable de bousculer pour peu que le temps d'immersion de l'auditoire soit suffisant (je vous assure qu'on ne se relève pas sans séquelles d'un titre comme Dat is Net Samoai).

The Beginner est de ces albums basés sur la rencontre des extrêmes, une boucle entre le soleil et l'ombre, la grosse marrade et la rage militante. Et finalement à force d'écoutes, c'est quand on ne sait plus trop vraiment où ce gars veut nous embarquer, perdu perché qu'il nous laisse avec autour du cou la corde qu'il a noué pour nous, que tout fait sens. Aux antipodes de l'ordinaire, entre réalité et surprise, repose un antidote à la morosité ambiante. Zea en connait la formule et n'entend pas se la garder pour lui seul. Un beau geste ma foi !

(retrouvez cette chronique chez nos amis de Live In Marseille)

des images

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