Pokett "Three Free Trees"
label / Clapping Music
distributeur / Boutiques Sonores
contact / P[at]murdochspace
dispo / 1
des mots // du son
On a depuis belle lurette décidé de défendre bec et ongles, Pokett, ce projet emmené par Stéphane Garry.
Ce n'est pas avec cette nouvelle sortie qu'on va changer de braquet,
même si on lui en veut un peu d'avoir trouver un titre à ce point
imprononçable ! Essayez un peu ...Frr Frrrr Trrr...Ah ah !! Difficile de
ne pas lâcher sa bavouille sur la platine ? hein ?.
Plus sérieusement, au fur et à mesure de la découverte de ce Three Free Tree,
on a donc essayé d'enfiler quelques perles argumentaires jouant en sa
faveur. Vus avec les yeux de la subjectivité (qui nous aveuglent
souvent, oui et alors ?) Poket tremporte tous les hourras. Plus
belles mélodies, plus beaux textes, etc, etc...Le prix du mérite lui
revient aussi. Voilà un garçon qui n'a jamais renoncé et c'est toujours
efforcé de vaincre les sommets. The Peak,
son précédent opus, dont on a déjà discuté par ici, était un bel
exemple de cette abnégation. Son dernier album en date, l'est tout
autant. Remarquable de maestria !
Au moment de sortir la confirmation attendue de The Peak, une suite logique à cette musique pop'n'folk mâtinée d'électro, Pokett
aurait pu continuer sur sa lancée et enfoncer le clou. Il a préféré
l'intimité d'un disque construit autrement, pour la postérité, musclant
sa pop, sans artifices ni machines, enregistrant en un temps réduit,
avec toujours ce sens du détail qui fait toute la différence.
On pourrait juste se plaindre d'avoir dû attendre trois ans avant de
pouvoir profiter du résultat. D'un autre côté, avec un peu de recul , il
devait bien falloir ça, pour parvenir à livrer un album différent au
charme intact, miraculeusement renouvelé.
Stéphane et sa nouvelle équipe - out Domotic, Cyan & Ben, Konki Duet, bonjour Scalde et King Q IV
- ne courent après rien d'autre que la pop song ultime, ça se sent.
Cette envie de fragilité instantanée, ce besoin de jouer sur le fil, et
de transformer les plus beaux édifices en châteaux de cartes en
équilibre instable. Un goût pour le danger, la précarité aussi, celle
troublante , qui est depuis toujours en rogne contre l'esbroufe.
De fond en comble, Three Free Trees bouleverse par son aisance
mélodique, la pureté de ses résonances, l'extraordinaire clarté de ses
guitares qui gringottent, hurlent et murmurent bien plus qu'elles ne
jouent, à l'instar de la voix chaude de Gary : pure et irremplaçable. D'autant plus qu'elle occupe dorénavant la place laissée vacante par quelques disparus trop tôt, Elliot Smith
en tête. Dans notre cœur, en tout cas, c'est indéniable . On vous
laissera faire le ménage dans le vôtre. La subjectivité c'est perso,
faut pas délirer !
NdOM : pour info, la jaquette de ce disque est en 3D. Les lunettes sont fournis avec.
(retrouvez cette chronique chez nos amis de Live In marseille)
des images