Le Singe Blanc "Babylon"
label / Whosbrain Rds
distributeur / Autodistro.
contact / LSB[at]murdochspace
dispo / 1
des mots // du son
Captain Beefheart époque Trout Mask Replica, Primus, Mr Bungle et Sloy...
Il eut été si simple de démarrer et conclure de ces quatre noms, de refermer ce billet sur Le Singe Blanc (LSB)en
claquant la porte de ce grenier où s'étiolent les délires fumeux d'une
musique blues, funk, punk et arty. Mais voilà que ces pestes se mettent à
associer ferveur et talent. Va donc falloir en mettre un coup, là.
LSB navigue à vue dans les eaux troubles de l'art-rock, depuis un
bail maintenant, entre bruit et fureur, agitation du bocal et second
degrés. Nous les pensions radicaux, on les découvre radicalement
différents, littéralement à part, capables de maîtriser l'énergie de
leur folie pour en démultiplier l'impact. Sous ces riffs faussement
brouillons, se profilent les ombres d'une musique solide et inflexible,
avant gardiste et punk, noisy et calculée.
Et si les textes (!),
borborygmes et cris d'illuminés quasi cartoonesque débités en tranches
de slam méta-amphetaminé, semblent tout droit sorti du pavillon des
schizophrènes du premier H.P. du coin, c'est pour mieux appuyer le
groove dantesque d'une section rythmique possédée, bloquée en mode
Blitzkrieg ! N'opposant ainsi qu'une insolence relative à ces tempêtes
instrumentales, les voix font monter la fièvre de morceaux déjà bien
empourprés.
Avec Babylon, neuf titres, quelques emprunts, beaucoup de
conviction, et finalement moins de temps qu'il n'en faut à l'auditeur
pour se démettre une vertèbres ou deux en bougeant ses cheveux et le
reste, LSB frappe vite et fort. J'imagine à peine ce que tout ça peut donner en live. J'en ai la nuque qui tremble.
(retrouvez cette chronique chez nos amis de Live In Marseille)
des images