Antiquarks "Cosmographes"
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des mots // du son
De toute manière, les deux d'Antiquarks - Richard (chant, batterie, percus) et Sébastien (vielle à roue électroacoustique, piano, voix, clavier, mélodica) - se marrent bien. Ouais, ils sourient ! D'ailleurs les autres musiciens du groupe, Jean-Claver à la basse, Guillaume au cor d'harmonie (!), Julien à la gratte, aussi s'en payent une bonne tranche. C'est même de prime abord, ce qui les différencie du commun des musiciens actuels, généralement tout gris, brisés de douleur au-dessus de leurs instruments. Non, sans blague, eux sont épanouis. Et finalement, cette joie non feinte de s'instiller dans les sillons de ce deuxième opus : Cosmographes.
Ainsi, Antiquarks continue ses expérimentations interterrestres, initiées avec Le Moulassa, il y a cinq ans déjà ! On retrouve cette langue fantasmatique et cette dynamique ludique, qui sont, désormais ainsi associées, en plus des sourires, une marque de fabrique indéniable. Celle-ci doublée des modulations et du nuancier ahurissant d'un jeu unique en son genre.
Ainsi, cette nouvelle mouture - à la production peut-être un peu trop léchée à notre goût - nous rapporte les termes d'un nouveau carnet de route, issue improbable d'un voyage funambule, perché au bord de cette faille spatio-temporelle qui s'étend des rives de la Numidie aux portes du Parthénon, en passant par la cour de François 1° et les rêveries neuroleptiques de Jerry Garcia ou du Art Ensemble Of Chicago.
Cosmographes, au fil des écoutes, devient le véhicule idéal pour un tel périple ; ce tapis volant à grande vitesse, au gré des pulsations d'un monde en manque d'exubérances et d'expériences, lâchant au passage derrière lui quelques étoiles filantes fulgurantes. Les fruits brûlants des élucubrations soniques des Antiquarks : pour nous, autant de vœux enfin exaucés.
(retrouvez cette chronique chez nos amis de Live In Marseille)
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