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L’Oreille de Moscou
L’Oreille de Moscou
27 novembre 2019

Tchewsky & Wood "Live Bullet Song"

25935label / Poch Rds

distributeur / L'Autre Distribution

contact / T&W

 



des mots


Autant se le dire d'entrée de jeu, les Rennais de Tchewsky & Wood (T&W) ne sont pas un duo. Ils l'ont été. Et ne le sont plus. Les voici désormais trois : Marina Keltchewsky, comédienne et chanteuse de son état sans frontières et Gaël Desbois (co-fondateur avec Olivier Mellano des géniaux Mobiil, batteur pour Laetitia Sheriff, Dominic Sonic...) musicien faiseur de sons et de rythmes rejoints plus récemment par le guitariste Maxime Poubanne.
Un nouveau trio donc, véritable groupe dorénavant, réuni sur ce Live Bullet Song. Un titre des plus évocateurs, à l'instar d'un artwork (réalisé par Patrice Poch, patron de Poch Records qui les héberge) tout aussi clair sur le propos. ça va éparpiller façon puzzle !

 Il faut dire que leur premier Ep nous avait déjà bien secoué les neutrinos. Et comme souvent, dans ces cas-là, quand le premier jet est réussi, il y a bien-sûr une certaine excitation dans l'attente de la suite, et aussi un brin d'angoisse. Seront-ils capable sur un long format de garder cette force, cette fièvre qui propulsaient alors ces quelques titres ?

 Dès les premiers souffles de Carnival Girl on est complètement rassuré. On retrouve le fer de lance de T&W, Marina et sa voix, son verbe polyglotte (russe, rromani, anglais et français), la puissance de ses convictions. Leur bio nous parle de Siouxie, de Nico, on a pensé aussi à la Marianne Faithfull époque Broken English et à la trop sous-estimée Béatrice "Mama Béa" Tekielski, pour la folie patentée qui semble les rassembler.
Au coeur des chansons, elle est à la fois la balise et le typhon. Avec elle, Desbois et Poubanne ont , semble-t-il, pu ouvrir à foison les vannes de leurs imaginaires, laisser aller leurs idées soniques au gré d'une électro-rock tribale mâtinée de cold-wave , de rythmiques indus tranchantes.
Ainsi, chacun des dix titres de ce disque, somme toute assez court, devient un ilôt d'expérimentations et de lascivité froide où ces créateurs d'ambiances incertaines libèrent un spleen et une colère spontanée dans une foule d'incantations qui plus politiques que mystiques, sont porteuses d'une véritable esthétique romantique, noire et lancinante, aux accents engagés : féministes et libertaires.

 Alors, petit conseil maison, méfiez-vous des T&W, leur disque tire bel et bien à balles réelles !

[ retrouvez cette chronique chez nos amis de dMute]

 

du son


 

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