Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L’Oreille de Moscou
L’Oreille de Moscou
24 octobre 2007

The Aliens "Astronomy For Dogs"

arton1785
label / Pet Rock * Astralwerks

distributeur / Emi

contact /
info @ rare-management.com
 

dispo / 1




des mots // du son


En patt'd'éph, cheveux hirsutes et neurones dans le cosmos, voilà une pop détraquée et ultra référencée qui débarque de Fife en Ecosse,  portée à bout de bras par un groupuscule au pseudo pour le moins étrange : The Aliens.

Rythmique tranchante dans le vif de sujets plus ou moins scabreux, voix fumeuses...ces E.T. auraient bouffés du Flaming Lips que çà nous étonnerait pas. A regarder dans le détail on constate rapidement que c'est en fait le Beta Band déguisé en Guizmos qui tente un retour sur Terre. A la manœuvre Gordon Anderson, membre fondateur accompagné de deux autres acolytes spationautes en kilt, Robin Jones et John Maclean, tous trois issus de ce Beta groupe  évaporé depuis dans la nature (et la mescaline) .

Comme à la belle époque, tout est prétexte pour jouer les hippies illuminés, toutes les excuses sont bonnes pour se lancer à corps perdus dans des bacchanales pop interstellaires. Astronomy for Dogs c'est un peu le précis du parfait beatnik, ou comment partir en tout juste 70 minutes tutoyer les étoiles avant d'aller croiser au large de Jupiter avec comme seul bagage, des veines chargées à bloc de tout ce que l'histoire du Rock compte de catalyseurs psychotropes et musicaux.

Du Space Funk (Robot Man) et du Garage Punk (Setting Sun) en bandoulière, du rap (Rox) et du blues (Caravan) plein les doigts, les Zombies et Sun Ra  enlassant "Mama" Cass Elliott en tête de cortège, ces dadaïstes jamais seuls (dans leur têtes) partent en java, nus comme des vers, les chakras bourrés à la poussière astrale. Véritable maelström d'influences, ce premier opus est un véritable boxon anarchique où entre euphorie du désespoir (Honest Again) et tristesse de fin de règne (Only Waiting), se côtoient les larmes et les rires ( l'itératif et béat The Happy Song).

Une chose est clair, Gordon et sa cliques de fralés ne sont plus dupes et dans un éclair de lucidité , avant cette descente qui ne semble jamais venir,  nous rappelle combien la folie est une carapace percée qui malgré tout reste un vrai moyen de lutte contre un futur toujours plus proche.
De cette débauche luxuriante empreinte de prises de conscience, on ne retiendra que cette envie de croire en l'amour et on souhaite encore longtemps pouvoir entendre l'arrière train de l'imbroglio pop se faire ainsi latter jusqu'à sa mise sur orbite. Et qu'enfin l'astronomie ne soit pas faite que pour les chiens.



des images


The Aliens "Setting Sun Clip"

Publicité
Commentaires
Publicité
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
Publicité