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L’Oreille de Moscou
L’Oreille de Moscou
28 septembre 2007

Gülcher "After Nature"

3700368448878 
label
 / Coming Soon

distributeur /
Productions Spéciales

contact / gulcher75@gmail.com

dispo
1
 



des mots //du son



De Richard Meltzer, auteur en 1972 du Gülcher dont ce quatuor anglo-parisien reprend le titre comme nom de scène, Lester Bangs disait que "peu importe de quoi il parle, car c'est son style qui vous tient en haleine". Sur ce point, on peut dire que cette définition colle assez bien à notre rencontre avec Gülcher cuvée XXI° siècle.

Chanté en anglais, chacun des morceaux de ce premier album raffiné porte en lui le sucre d'une musicalité pop qui se laisse dévergonder doucemenbt d'accords graduels de cordes, piano, violon, sitar et surtout guitares grinçantes et prosodiques à souhait ( The Story of Magic and Grace est exemplaire à ce titre). S'ajoutent des textes dont le contenu pour le moins obscur - au-delà de la barrière mitée de la langue - semble recouper histoires personnelles, sensations collectives et rogatons de discussions prises sur le vif.

Une écoute de ces 11 titres n'a alors d'égal que l'impression instantanée de prendre un plaisir immédiat. Les écoutes suivantes devenant étrangement plus complexes jusqu'à demander même un peu plus d'attention. Il est des albums qui se dévoilent quand on leur en laisse le temps, les Gülcher préfèrent prendre les choses bien en main et dresser eux-même  les décors du théâtre des opérations. Avec ce premier opus, ils donnent tout à l'instant (le percutant Kick X The Way), sans pour autant vous sauter à la gorge mais juste pour vous le reprendre subrepticement (5 A.M. Sunday Morning et ses voix confisées) et vous le restituer au mieux (Hôtel Raphael épique et tellement sensuel).

Tout ceci serait grandiose, si cet album ne portait en lui une contradiction trop grosse pour lui : son titre ! After Nature (scandé en choeur disco sur le Roxyesque The Story of Magic and Grace). Intitulé qui nous rappelle cette pratique picturale néoréaliste visant à peindre à partir d'un modèle, individualisant ainsi chaque oeuvre.
D'après nature ! Un comble tout de même pour un groupe qui porte le nom d'un bouquin dont le propos  porte - jusque dans son sous-titre - très haut les valeurs du "pluralisme post-rock".

Faute de goût ou pied de nez ultime ? Un splendide paradoxe, c'est tout!


(Chronique disponible chez nos amis les Marsiens)



des images


Gülcher Live au Truskel, Paris"Hôtel Raphael"

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