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L’Oreille de Moscou
L’Oreille de Moscou
14 juillet 2010

Peirani/Lê Quang/..."Gunung Sebatu"

arton2731_150x135label / Zig-Zag Territoires

distributeur / Harmonia Mundi

contact / VP[at]murdochspace

dispo / 1


des mots // du son


Ce disque - Gunung Sebtu -, soit onze thèmes que nous amène l'accordéoniste Vincent Peirani associé au saxophoniste Vincent Lê Quang, Serena Fisseau à la voix et le génial Sylvain Luc à la gratte, pose des questions importantes, du moins les trouvons nous conséquentes : comment capter l'éphémère sans le dénaturer ? Comment transposer dans un autre espace-temps une beauté qui n'a de sens que dans l'endroit et l'instant de son émergence à nos yeux ; une beauté qui sortie de ce cadre originel risque de tout perdre, son éclat, sa raison d'être à nous ?

Furieux paradoxe, et interrogations fondamentales auxquelles ce quartet, à travers leur projet, apporte quelques belles réponses : ces parcelles d'un carnet de voyage, autant de sensations brièvement compilées pour rendre compte en musique, avec le plus de justesse possible, du périple entrepris, et finalement toujours un peu en cours !
Plus qu'un disque "hommage", Gunung Sebatu - du nom de cette ville de l'archipel de Bali où Peirani a semble-t-il pris une bonne claque - est ce que lui-même définit comme une "photo sonore", une carte postale musicale. Une définition qui colle tout à fait, tant ces onze titres transpirent de la même grâce immédiate. Une musique sans emphase, portée par l'émotion, où tout est affaire de souvenir, de mémoire vive à partager.
Qu'elles jouent sur les mobilités, le contrôle des dynamiques, les effets de tension poétique dans un pur objectif narratif, ou qu'elles plongent dans une dimension plus esthétique où s'entrecroisent, bien entendu le goût de l'improvisation, mais aussi celui du chant (Serena Fisseau impériale) et de la tradition (Peirani semble marqué durablement par sa rencontre avec les joueurs de Gamelan), les notes du trio, dans leur soubresaut, leur incessante métamorphose, brillent de la même volonté. Cet impérieux désir de se rappeler, de se souvenir des belles choses, matérialisé dans ces instantanés musicaux volés au cours précaire de la vie, pour ne plus risquer de les oublier. Jamais !

(retrouvez cette chronique chez nos amis de Live In Marseille)


des images


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